Stratégie de Téhéran, pour l'instant un sans faute mais la partie n'est pas terminée.

Le régime islamiste de Téhéran avait fait le pari que déclencher une guerre avec Israel par hezballah interposé au Liban ferait disparaitre des premières pages de la presse international la question nucléaire Iranienne, c'est gagné, dans la foulée, il implique Israel dans le conflit qui l'oppose à la communauté internationale, ce qui va singulièrement compliqué la communication des membres du conseil de sécurité à l'égard de leurs opinions publiques pour qui dissocier la question du nucléaire et des éventuelles sanctions du conflit en cours ne sera pas simple sans compter la quasi impossibilité de séparer ces questions pour l'opinion publique arabe et musulmane et d'apparaître pour le conseil de sécurité comme étant un allié directe d'Israel bien que cet Etat ait été en état de légitime défense et qu'en conclusion, il serait normal que le conseil de sécurité intervienne en sa faveur. Encore gagné.

Mieux encore, en agissant par hezballah contre Israel et se faisant menaçant sur le pétrole, Téhéran reprend le leadership du djihad mondial dans les meilleures conditions possibles et oblige de facto Al Qaida à surenchérir et à agir pour conserver sa position dans le monde musulman. Le concours de "piété" fonctionne à plein régime.

A Londres, on vient peut-être d'éviter les premières tentatives d'initiatives dans le cadre de ce concours, ce ne seront pas les dernières et les semaines et mois à venir vont être très difficiles. La campagne pour reprendre le leadership du djihad sera intense et les victimes nombreuses.

C'est déjà très tard mais il est urgent que le régime totalitaire de Téhéran qui avait montré son vrai visage dès les premiers jours soit mis au banc des Nations.